Comment traiter ses peurs ou ses phobies ?

Les peurs et les phobies peuvent concerner toutes sortes d’objets ou de situations : peur des animaux, de l’eau, du noir, de l’orage, des tonnerres, des transports, du vide, de l’enfermement (claustrophobie), de la foule et d’être observer (peurs et phobies sociales), de vomir, de l’accouchement, de s’étouffer en mangeant, des microbes, de la maladie, de la mort, de vieillir…. Et bien d’autres. Elles concernent autant les enfants que les adultes.

La peur fait partie des émotions primaires, lesquelles ont toute une utilité, celle de nous signaler (et signaler aux autres) lorsque quelque chose ne va pas intérieurement par rapport à une situation vécue, afin de nous permettre de rétablir l’équilibre. Dans ce sens, la peur sert à nous faire prendre conscience d’un danger (physiquement ou moralement) afin de nous en protéger et d’engager les actions nécessaires (ex : fuir) pour y faire face.

Selon Jean-paul Sartre « Tous les hommes ont peur, tous. Celui qui n’a pas peur n’est pas normal (citation reprise par Christophe André dans son livre consacré à la peur). La peur est, effectivement, un système d’alarme précieux qu’il est important d’honorer puisqu’elle peut nous sauver, à la condition qu’il s’agisse d’un vrai danger.

Car, en effet, ce système d’alarme peut parfois se dérégler et déclencher des peurs qu’on qualifie d’irraisonnées puisqu’elles vont se déclencher par anticipation, dans la possibilité d’un danger avec souvent une faible potentialité. 

Comprendre le fonctionnement des peurs et des phobies

Le cerveau traduit, en fait, une situation qui ne présente, à priori, pas de danger objectif ( ex : aller à la mer) comme un danger en devenir. La peur qu’il arrive quelque chose va se déclencher par anticipation et le pire va alors être imaginé (ex : peur de se noyer).

L’exposition répétée à l’objet de la peur ou un traumatisme crée une programmation neuro-biologique. A chaque fois qu’une personne pense entrer en contact avec ce qui lui fait peur ou entre directement avec, une alarme se déclenche. Cette alarme va faire émerger la peur avec toutes les manifestations physiques associées (palpitations, boule au ventre., sueurs froides…) et l’avalanche de scénarios négatifs qui vont alimenter et amplifier la peur. 

Toutes ces stimulations, sans pouvoir accéder à des ressources intérieures pour faire face à ses peurs et les raisonner, vont renforcer cette programmation et devenir de vraies phobies. Les phobies sont une manifestations excessive de la peur, entraînant un ensemble de troubles internes créés par l’angoisse, laquelle se focalise sur un objet ou une situation. Le cerveau va « camper » sur les scénarios négatifs, sans pouvoir s’en défaire. 

Ces peurs et phobies, pilotées par notre cerveau, dont les sources sont diverses (biologiques, par apprentissage, liées à un traumatisme), peuvent devenir envahissantes, incontrôlables, pouvant même aller même jusqu’à l’attaque de panique.

 

Les effet dans la vie quotidienne

Comme l’explique Christophe André, qui parle de maladies de la peurs, les phobies, ne mettent pas la vie en danger mais peuvent détruire la qualité de vie. Effet, elles empoisonnent la vie au quotidien de ceux qui les subissent mais aussi de ceux qui vivent avec ces personnes phobiques. 

Selon l’intensité, la confrontation va mobiliser tellement de courage et d ‘énergie qu’elles vont vider toute leur énergie disponible, épuisant toutes les ressources, physiques et mentales. Pour éviter de traverser ces épreuves épuisantes, les personnes concernées adoptent, par instinct de survie, des comportements d’évitement. Ces comportements vont alors limiter voire stopper toutes activités les exposant de près ou de loin à l’objet de leurs peurs. Ceci va restreindre considérablement leurs libertés, renforçant ainsi la peur elle-même et inhibant toutes leurs capacités. Elles ne pourront plus prendre l’ascenseur pour éviter l’enfermement, ne partiront plus en vacances à l’étranger pour éviter de prendre l’avion, n’iront plus à la mer pour éviter de se retrouver au contact de l’eau et, dans des cas plus graves, ne pourront plus sortir de chez elles pour éviter de se retrouver au contact de la foule ou simplement d’un tiers non familier. Ceci va celles vont limiter voire stopper  puisque 

Ces peurs et ces phobies peuvent, donc, devenir très handicapantes dans le quotidien des personnes concernées, les poussant à trouver une nouvelle organisation de vie pour elles et leur entourage. 

Les traiter pour améliorer sa qualité de vie

Il est important de rappeler qu’on ne choisit pas d’avoir peur, de même qu’on n’est pas responsable de ses peurs. Pour autant, il est possible de les traiter afin de ne plus leur laisser une place trop grande, au point de détériorer sa qualité de vie.

Dans le cadre des accompagnements que je propose, j’utilise des protocoles et des outils sophrologiques spécialement adaptés au traitement des peurs et des phobies, pour lesquelles j’ai été formée. La sophrologie va permettre à la fois de réguler, petit à petit, sa peur et à la fois de reprendre confiance pour se confronter à sa peur, tout en douceur et, ainsi, pouvoir les dépasser ou apprendre à composer avec elles.

Je complète souvent avec des méthodes complémentaires qui vont renforcer cette approche comme la PNL, l’EFT et la Thérapie par les mouvements oculaires (proche de l’EMDR). Elles agissent sur des blocages qui alimentent la peur et sur les perceptions des expériences vécues, qui vont faire obstacles à la progression.

Ce traitement qui demande du temps, de la motivation et de la persévérance, est un travail global qui agit sur la peur elle-même mais aussi sur l’origine de la peur. Ce processus de déprogrammation va permettre, progressivement de : 

  • les comprendre et de les raisonner pour ne plus céder à sa peur, 
  • apaiser les manifestations physiques et mentales pour les réguler, 
  • réveiller les ressources intérieures permettant de les gérer.

Peu à peu, ce travail permet de prendre de la distance par rapport à ses peurs et redonne confiance, en soi, en ses capacités pour retrouver sa liberté.

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