Pourvoir dépasser ses blocages à faire appel à un professionnel. Beaucoup de personnes ont tendance à gérer leurs difficultés en totale autonomie en se reposant sur des capacités ou en sur un environnement soutenant. Tous ces appuis permettent à ces personnes de faire face à la situation ou à la période tumultueuse.
Parfois, ces difficultés peuvent générer tellement de souffrances que les soutiens disponibles ne vont pas être suffisants pour traverser le moment douloureux, entraînant des effets nocifs possibles sur notre santé mentale. Il peut être alors nécessaire de faire appel, dans ce cas, à une aide extérieure et de suivre une thérapie. Cet accompagnement aidera à dépasser ces épreuves initiatrices d’un mal être voire d’une détresse émotionnelle.
Une thérapie, c’est quoi au juste ?
Une thérapie correspond à un traitement, dispensé par un professionnel reconnu, d’une difficulté mentale qui génère un malaise intérieur, une détresse psychologique ou des comportements qu’on jugerait inopportuns. Ce traitement peut passer par plusieurs voix : verbal (psychologues ou psychiatres) ou par une stimulation corporel et/ou mental et émotionnel comme c’est le cas de la plupart des méthodes alternatives.
Une thérapie aide à traiter un mal être général ou une difficulté plus spécifique comme l’anxiété (chronique ou ponctuelle), le stress ressenti dans son quotidien, les phobies, les attaques ou troubles de panique ou encore des troubles liés à des traumatismes. Elle aide, également, à évoluer sur des difficultés en lien avec un déficit d’estime de soi, des croyances limitantes…
Cette thérapie peut être brève ou plus longue selon l’intensité des souffrances et la volonté de la personne à s’investir dans sa propre thérapie.
Pouvoir dépasser ses blocages : les freins à la thérapie
Enclencher la démarche de s’adresser à un professionnel n’est pas toujours évident. Passer ce cap peut représenter une difficulté tant les idées reçues, les avis, préjugés et les opinions sur un accompagnement ont encore la vie dure.
Entre nos blocages et ceux des personnes qui nous entourent, pour qui encore trop souvent l’idée de faire appel à un psychothérapeute ou tout autre professionnel de la relation d’aide est gênant, il est difficile de générer l’élan. On ressent un certain besoin mais on est tiraillé, on ne sait pas trop.
Dans ce questionnement, on retrouve toute sorte de considérations limitantes :
. la fragilité que cette démarche nous renvoie de nous et que nous n’avons du mal à accepter,
. l’image que l’on se renvoie et l’image que les autres pourraient avoir de nous,
. la sensation d’être égocentrée ou de trop s’écouter
D’autres raisons peuvent venir faire obstacle à ce besoin d’être pris en charge notamment la multiplicité des professionnels, sujet que nous avons traité dans l’article précédent : Pourquoi consulter ? Partie 1.
Dépasser ses blocages : difficulté à reconnaître une certaine fragilité
Remettre en question ses propres capacités à aller de l’avant peut représenter une démarche difficile tant nous avons l’impression que ça révèle une certaine défaillance en nous.
Il est vrai que le contexte sociétal dans lequel nous évoluons ne rend pas aisée une démarche personnelle de ce type. Le paraître et la performance règnent en maître, et la notion de force intérieure et de résilience sont complément dénaturées, déviées de leur sens originel au profit d’une signification arbitraire. Cette dénaturation a pour vocation de créer toujours plus de distinctions entre ceux qui montrent, prétendument, l’exemple et les autres personnes présumées, les plus faibles. Dépasser ses blocages apparaît alors comme une mission impossible.
Ce fonctionnement de notre société basée sur la méritocratie, qui n’est qu’un modèle parmi tant d’autres, ne fait que creuser les inégalités et fait, illégitimement, culpabiliser avec des effets regrettablement contre-productifs.
Quoi que pensent certains, nous ressentons tous une certaine vulnérabilité qu’elle soit visible ou non, consciente ou non, reconnue ou non reconnue et que nous la rejetons ou que nous l’accueillons. Le fait de ne pas accepter une forme de fragilité relève plus d’un égo sensible qui a mal été accompagné plutôt qu’une véritable force intérieure. La véritable force intérieure tient plutôt d’un sens aigu de ses responsabilités envers soi. Cette responsabilité prend forme lorsqu’on reconnaît ses difficultés voire qu’on parvient suffisamment à être à l’aise avec elles pour entreprendre une démarche. Nous parvenons à être à l’aise avec en étant détaché du regard de l’autre et conscient de la nécessité de se faire accompagner, sans pour autant se sentir diminuer.
En effet, la force réside justement à reconnaître cette fragilité, l’assumer et la prendre en charge. Comment développer autrement une véritable confiance en nous solide, saine et équilibrée qu’en assumant ce que nous sommes dans notre entièreté ?
Dépasser ses blocages : Peur du regard des autres
Tout d’abord, nous ne sommes pas obligés de faire part de notre démarche à la première personne venue ou même à notre entourage. C’est avant tout une démarche personnelle, qui ne regarde que la personne qui l’engage, qui est la seule personne à connaître son vécu intérieur et son niveau de souffrance. De plus, les gens autour ne sont pas toujours disposés ni équipés pour écouter ou comprendre le vécu et la souffrance qui va avec.
Ensuite, se lancer dans cette initiative relève, tout au contraire, d’un sens des responsabilités qui montre une capacité à se prendre en main (si toutefois on en ressent le besoin). Ce qui est plutôt valorisante pour soi.
Enfin, on confond trop souvent égocentrisme avec la nécessité de s’occuper de soi. Il est crucial de faire la part des choses. Il est souvent matériellement impossible de se rendre efficacement disponible en n’étant pas bien soi-même. Quelle serait la qualité de cette écoute et du soutien attendu de notre environnement ?
Pour dépasser ses blocages, il est important de sortir de ces idées reçues pour se venir en aide à soi-même et ainsi, à termes, de se rendre plus disponible aux autres. Comme on dit charité bien ordonnée commence par soi-même
Pouvoir dépasser ses blocages : comment la thérapie peut vous aider ?
Se faire accompagner par un professionnel de la relation d’aide permet de se donner les chances de dépasser le trouble et transcender les souffrances ou les premiers signes d’un malaise intérieur, dans un contexte sécurisant et réconfortant.
La relation de confiance que vous nouerez avec votre thérapeute sera déterminante pour vous sentir libre d’exprimer ce que vous avez envie dans un contexte bienveillant, honnête et respectueux. Cette qualité de lien sera, d’ailleurs, fondamentale pour faire avancer votre travail intérieur.
Elle ne consistera pas à remettre votre souffrance entre les mains du thérapeute mais plutôt à vous accompagner dans son dépassement et à sa résolution. Cela veut dire qu’elle vous demandera de prendre une part active dans votre propre démarche.
En effet, cette démarche, qui relève, avant tout, d’une initiative personnelle, favorise à plus ou moins long terme, des changements positifs, mentalement, émotionnellement et au niveau comportemental. Et ces changements entraînent des effets bénéfiques sur sa personnalité, ses relations et sa santé, bref sur sa vie en général.
Nous ne pouvons résolument pas avancer si nous ne sommes pas près à accueillir nos difficultés intérieures. Ces difficultés intérieures nous les partageons tous généralement partagées à des degrés différents, selon les périodes de notre vie, que nous le re reconnaissons ou non.
Le fait de se sentir compris et soutenu dans ce que nous sommes, dans nos difficultés fait sauter les verrous qui nous empêcher de contacter un professionnel. Par ailleurs, le fait de les comprendre dans le contexte qui est le nôtre et d’avoir des clés pour les transcender, à notre rythme, permet de gagner en bien-être, en épanouissement et en autonomie.
Cette démarche ne sera ressemblera pas à une cure de jouvence mais au bout du compte, il y a de fortes chances que vous en ressortirez grandi.
Stéphanie Ghigonetto
Sophro-thérapeute
Sophologue, thérapeute par les mouvements oculaires, art-thérapeute, utilisation de la PNL, l'EFT, du Training Autogène de Schultz.